dimanche 27 février 2011

fiche méthode : l'épreuve orale de français


L' EPREUVE ORALE DE FRANÇAIS      Fiche méthode n°

Pour passer votre oral de français, vous aurez à remettre à votre examinateur quand il vous le demandera :
1) votre convocation et une pièce d'identité ;
2) le descriptif des lectures et activités de votre classe, que vous aurez complété en indiquant vos lectures et activités personnelles.
Vous aurez avec vous :
3) deux exemplaires du manuel en usage dans la classe ;
4) deux exemplaires des œuvres intégrales étudiées (extraits repérés par des index) ;
5) les photocopies des textes ne figurant pas dans le manuel (regroupées dans un classeur avec les documents complémentaires) ;
Vous pouvez apporter les textes complémentaires et documents abordés en lecture cursive mais ce n’est pas obligatoire. Vous n'avez droit à aucun autre document et vous utiliserez exclusivement les feuilles de brouillon déposées dans la salle pour votre préparation.
ORGANISATION DE L'EPREUVE
- Un candidat sera appelé toutes les 30 minutes environ.
- L'examinateur vous remettra une fiche  (à lui restituer signée au terme du temps de préparation) sur laquelle seront inscrits le texte qu'il aura choisi et la question qu'il vous donnera à lire et à préparer pour guider votre exposé.
- Cette question doit vous amener à étudier en lien avec l'objet ou les objets d'étude retenus un aspect essentiel du texte. Cette question appelle une interprétation fondée sur l'observation précise du texte.
- Temps de préparation : 30 minutes ; prenez bien le temps de comprendre la question.
- Durée de l'interrogation : 20 minutes. Elle comprend successivement et dans cet ordre:
L'EXPOSE SUR UN TEXTE LITTERAIRE: 10 MINUTES (10 points)
Votre examinateur a choisi et délimité un texte à partir du descriptif de votre classe; il vous pose une question pour guider votre lecture. L'extrait choisi par l'examinateur pourra être
- soit un texte ayant fait tel quel l'objet d'une étude analytique,
- soit un passage prélevé dans un texte plus long ayant fait l'objet d'une lecture analytique,
- soit tout passage extrait d'une oeuvre intégrale.
Cet extrait sera plus ou moins long en fonction de la nature du texte et de la question posée. Il va de soi que l'examinateur adapte ses attentes à la situation. Quel que soit le texte choisi, il s'agit d'évaluer vos compétences de lecture d'un texte littéraire avec une question pour guide.
Dans un exposé qui répond à la question posée, vous présentez le texte, vous le lisez en totalité ou en partie, selon les indications de l'examinateur, vous en proposez une explication ordonnée, orientée par la question, vous concluez.
Vous utilisez la méthode d'analyse de votre choix, pourvu que votre exposé soit organisé (il ne consiste pas en un simple relevé), prenne constamment appui sur le texte proposé et réponde à la question en s'appuyant sur le texte dans le temps imposé. On n'attend ni une étude exhaustive, ni la simple récitation d'un cours. L'examinateur n'intervient pas pendant l'exposé, sauf à la fin s'il reste du temps pour préciser tel ou tel point ou, exceptionnellement, si l'exposé tourne court.
L'ENTRETIEN: 10 MINUTES (10 points)
La deuxième partie de l'épreuve est un entretien pendant lequel l'examinateur s'attache à conduire un dialogue permanent avec le candidat. Cet entretien doit ouvrir des perspectives, approfondir et élargir la réflexion à partir du texte étudié pour aller vers
- l'oeuvre intégrale ou le groupement d'où ce texte est extrait
- une lecture cursive en relation avec le texte
- vos connaissances sur un ou des objets d'étude
-     vos lectures et activités personnelles
N’oubliez pas d'avoir à votre disposition la totalité des textes de la séquence pour pouvoir vous y référer.

jeudi 24 février 2011

Historique de la poésie

PETIT HISTORIQUE DE LA POESIE EN FRANCE
Période
Statut et fonction du poète
Mouvements
et fonctions de la poésie
Formes et thèmes
ANTIQUITE


Le poète-vates (= devin), dont l’inspiration est incarnée par une Muse, parle une langue à part, don de Dieu.

LA POESIE ANTIQUE
Liée aux mythes :
- d’ORPHEE : il chantait et jouait si bien que nul ne pouvait lui résister. Mais la double perte de son épouse Eurydice, le voua à exprimer sa peine et sa solitude.
Þ émouvoir, séduire, confesser, exprimer ses sentiments personnels
- d’APOLLON : intermédiaire entre les dieux et les hommes, il les aide à lire dans le réel la volonté divine
Þ révéler les secrets du monde, inciter à la méditation
- de DIONYSOS : Dieu du vin et de l’ivresse qui suscitait les excès des Bacchantes, femmes déchaînées et lubriques qui vivaient dans des forêts sauvages.
Þ atteindre l’inconnu, créer, provoquer

Poésie sacrée, essentielle, inspirée et magique
Orphée et le lyrisme :
- thèmes du regret, de l’émoi amoureux, de la joie, de la douleur…
- formes : ode, élégie…


Apollon et l’élucidation du monde
- thèmes de la nature, des apparences trompeuses, du mystère, de la création
- formes : langue souvent obscure et mystérieuse

Dionysos et la fureur poétique
- thèmes de l’ivresse, la démesure, l’aventure, la folie, la fuite hors du réel, la violence, l’euphorie
MOYEN-AGE

Le poète est un artiste
Trouvères, troubadours, jongleurs et ménestrels, chantent des vers en s’accompagnant de musique. Ils sont nomades ou ils vivent dans l’entourage des Seigneurs.

LA POESIE MEDIEVALE
- la chanson de geste célèbre les exploits et vertus guerriers
Þ magnifier le souverain, souder la collectivité
- la poésie lyrique
Þ courtiser la femme aimée
- la poésie savante s’adresse à un public cultivé
Þ jouer avec le langage. La poésie devient plus écrite, avec une recherche de virtuosité verbale
Poésie conçue pour la récitation orale :
la versification favorise la mémorisation.
La chanson de geste
- thèmes : guerre, héroïsme, courage
- formes : registre épique
La poésie lyrique
- thèmes : l’Amour, l’honneur, la fidélité
- formes : formes fixes (ballade, ode…)
La poésie savante
- thèmes : sujets prétextes à jeux de mots
- formes : travail des images et des rimes, de la polysémie
XVI°

Le poète a un rôle social de haut-niveau : des mécènes l’entretiennent en échange de quoi, le poète leur rend hommage et leur écrit des poèmes de circonstance.
Il se donne le statut de « vates » (intermédiaire entre les hommes et Dieu) et cherche à s’élever par un usage renouvelé et maîtrisé de la langue.

LA POESIE HUMANISTE
- la poésie courtoise reprend l’héritage médiéval
- la poésie renaissante refuse cet héritage, mais prône l’imitation des poètes antiques et des poètes italiens, auxquels ils empruntent les formes (odes, sonnets…) et les thèmes par ex PETRARQUE ; ils défendent la langue française en la valorisant par l’écriture poétique

- la poésie engagée : face aux guerres de religion (fin XVI°), les poètes défendent les Catholiques (RONSARD) ou les Protestants (D’AUBIGNE), et développent la satire.
Poésie de Cour, raffinée, plus littéraire.
L’école lyonnaise célèbre
- thèmes : l’Amour sous une forme idéalisée et/ou sensuelle, dont la femme est l’inspiratrice. M. SCEVE, LOUISE LABBE
Les poètes de La Pléïade
RONSARD, DU BELLAY…
- thèmes : vision raffinée de l’amour
- formes : empruntées aux poètes antiques et italiens : odes, sonnets ; l’imitation compte plus que l’originalité ; travail de la langue pour l’éloigner de son usage courant.
Naissance de la poésie baroque
XVII°

Le poète reste très dépendant du pouvoir (mécénat) et doit se soumettre à la censure.
Il fréquente les salons littéraires tenus par de riches particuliers (souvent des femmes intellectuelles et raffinées).
Le poète baroque, libre et fantaisiste fait place à un poète discipliné, soumis à l’autorité et à la rigueur classiques.

LE BAROQUE : reflète l’évolution des mentalités et des mœurs suite aux guerres de religion ; la créativité, l’originalité, les excès deviennent une échappatoire aux angoisses du réel. La poésie invite à la méditation religieuse ou célèbre la liberté individuelle par la créativité.

LA PRECIOSITE devient une marque de distinction aristocratique. La poésie est le genre littéraire supérieur.

LE CLASSICISME : pour Louis XIV les Arts et des Lettres contrôlés et rationalisés (académies, retour aux modèles antiques) doivent célébrer les Grands et exalter les valeurs traditionnelles avec clarté, modération, respect des règles.
La poésie baroque
- thèmes : violence, inconstance, illusion, fascination pour la mort, métamorphoses
Þ reflètent l’incertitude et le pessimisme sur la condition humaine
CHASSIGNET, SPONDE, SAINT-AMANT

La poésie précieuse
- thèmes : amour platonique, refus du réel
- formes : raffinement, travail du langage
La poésie classique 
- thèmes : patrie, courage, foi…
- formes : la poésie est codifiée : mesure, sobriété, exactitude, ordre, équilibre, raison. Le genre poétique diminue sauf dans son usage théâtral.
BOILEAU, MALHERBE, LA FONTAINE
XVIII°

Le poète est déconsidéré par rapport au philosophe ; il est relégué à un rôle subalterne : amuser, formuler joliment, inculquer la morale…

LES LUMIERES
La poésie, brimée par la rigueur classique, n’est plus considérée comme prééminente ; elle ne répond pas, non plus, aux nouvelles valeurs du XVIII°: raison et naturel.
LE PREROMANTISME à la fin du siècle, verra le renouveau de la poésie sous l’influence des Littératures européennes : sensibilité à l’honneur
La poésie devient un genre mineur
La poésie des Lumières
- thèmes : socio-politiques…
- formes : didactique
VOLTAIRE …

La poésie pré-romantique 
- thèmes des ruines, de la nature : CHENIER - formes : poésie lyrique