lundi 21 mars 2011

Les principales figures de style

Type de figure


Nom de la figure
Exemple
Figures par analogie
La comparaison 
Rapprochement de deux éléments avec outil de comparaison

La musique souvent me prend comme une mer.
Baudelaire
La métaphore
Rapprochement de deux éléments sans outil de comparaison.

Je me suis baigné dans le Poème de la mer.
Baudelaire
La métaphore filée      
Métaphore développée à travers plusieurs expressions d’un texte.
Le peuple se précipita dans l’escalier en secouant à flots vertigineux des têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des baïonnettes et des épaules si impétueusement que des gens disparaissaient dans cette masse grouillante qui montait toujours comme un fleuve refoulé par une marée d’équinoxe, avec un long mugissement, sous une impulsion irrésistible. Flaubert
La personnification
Prêter des comportements ou des sentiments humains à un être inanimé ou à un animal.
La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve tout. Elle est la mère, la reine, énorme au milieu du petit tas des maisons basses, pareilles à une couvée abritée frileusement sous ses ailes de pierre.
Zola
L’allégorie
Présentation d’une idée abstraite sous une forme concrète.

Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant,/ Noir squelette laissant passer le crépuscule. Hugo
Figures de substitution ou de détour
La métonymie 
Désigne une chose par un terme proche de la chose désignée.
 La synecdoque
Désigne une partie pour un tout

J’ai lu un Zola (un roman de Zola) après avoir bu un verre avec le bibliothécaire.




Une voile à l’horizon
La périphrase
Exprime par un groupe de mots ce qui pourrait l’être par un seul.
L’auteur de la Comédie humaine, pour Balzac
L’antiphrase
Apparaît quand on exprime le contraire de sa pensée, sans laisser aucun doute sur sa véritable opinion.
Ne vous gênez pas !
Figures d’opposition
L’antithèse
On rapproche deux mots de sens contraire à l’intérieur d’un vers ou d’une strophe, d’une phrase ou d’un paragraphe.
Présente, je vous fuis,
Absente, je vous trouve.
Racine
L’oxymore
Relier étroitement dans la même expression deux termes évoquant des réalités contradictoires.
Le soleil noir de la mélancolie.

Nerval

Le chiasme
On fait se suivre deux expressions contenant les mêmes éléments syntaxiques ou lexicaux et on intervertit leur ordre dans la seconde expression.
Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés…             
Hugo
Figures d’amplification ou d’atténuation
L’hyperbole
Grossit la réalité évoquée          pour la rendre plus impressionnante.

Une mère aussi inflexible que soixante-treize
 administrations à casquettes de plomb.
Rimbaud

La litote
On se sert d’une expression qui en dit peu pour suggérer davantage.

Va, je ne te hais point. 
Corneille

L’euphémisme
Atténuer le sens d’un mot en employant un autre mot ou une autre expression.

« s’éteindre » pour mourir
Figures d’accumulation ou d’insistance
Le parallélisme
Répétition de la structure d’une phrase.


Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps qui dure.           
Diderot


L’anaphore
Répétition d’une même expression en tête de vers, de phrase, ou de paragraphe.
Tout s’anéantit, tout périt, tout passe.
                                Diderot


La gradation
Succession de termes d’intensité croissante ou décroissante.

Je me meurs, je suis mort, je suis enterré.
                              Molière

mardi 1 mars 2011

tableaux des principaux mouvements littéraires

 Vous pouvez télécharger les  deux tableaux des principaux mouvements littéraires à partir du lien suivant :
http://www.scribd.com/doc/17405958/tableaux-des-principaux-mouvements-litteraires

méthode du commentaire

FICHE METHODE POUR LE COMMENTAIRE DE TEXTE   

I-     Lire le texte de trois manières différentes en se posant les questions suivantes


1.      Première lecture du texte à commenter :
1.1.      A quel genre appartient le texte ?

1.2.      Quel(s) type(s) de discours est (sont) employé(s) dans le texte ?

1.3.      Quel(s) est (sont) le(s) thème(s) du texte ?

1.4.            Quel(les) est (sont) le(s) registres) -ton, tonalité - employé(es) par l'auteur ?

2.  Deuxième lecture :
2.1.      Quels sont les procédés dominants employés par l'auteur?

2.2.      Etude du vocabulaire (champs lexicaux, sémantiques... )

2.3.            Quels sont les points de vue et la position du narrateur par rapport au discours ?

2.4.      Quelle est la progression du texte ?
3. Troisième lecture :
     3.1.        Quels effets se dégagent des relevés précédents ?
     3.2         Quelles hypothèses de lecture puis-je dégager ?

Il- faire un plan en plusieurs parties


Il s'agit d'organiser vos observations et l'interprétation que vous donnez du texte.  Retenez deux à quatre éléments fondamentaux dégagés au cours de la lecture, tout en assurant une progression du plus évident au moins évident, du plus simple au plus complexe etc...

Exemple de plan type:

Introduction : elle sert d'ouverture au devoir. Elle suppose que le texte n'est pas connu et comporte :

-    la référence à l'auteur et au titre du texte; la situation dans le contexte (utiliser le paratexte en reformulant)

-    la présentation générale du texte (utiliser  éventuellement le paratexte en reformulant)

-    l'annonce du plan adopté dans le devoir, sans démonstration ni citation.

l ère partie: le thème dominant ou le type de discours (description, récit etc...)

2ème partie : arrière plan du thème (thème caché derrière le premier - sous-jacent, problèmes posés par le texte, l'auteur etc ... )

3ème partie facultative : explication de l'effet global produit, portée du texte, enjeux, désirs de l'auteur, interprétation personnelle.


Conclusion :  elle fait le bilan du devoir et comporte :
- la synthèse de la démarche (= synthèse des conclusions de chaque partie...)
- une ouverture en direction de l'auteur ou du genre auquel appartient le texte, ou évocation d'un problème littéraire plus général.

Remarque : chaque partie est organisée comme suit :

a)    introduction qui précise le contenu de cette partie

b)    développement progressif en sous-parties (les idées sur le texte + justification sous forme de
citations). Il s’agit de convaincre votre lecteur qu’il a affaire à une lecture pertinente c’est-à-dire pratiquer l’écriture d’argumentation. Les hypothèses de lecture deviennent les thèses à soutenir, les analyses ou observations deviennent des arguments à l’appui des thèses à soutenir et les citations des exemples qui illustrent les arguments.

c)    conclusion de la partie (elle peut servir de transition vers la partie suivante, en posant une question, par exemple)

III-      Rédiger le commentaire

-      Soigner la présentation, les différentes parties doivent apparaître distinctement au premier regard.

-      Attention à l'orthographe, à la syntaxe, à la qualité et à la variété du vocabulaire. Vous devez employer le vocabulaire de l'analyse littéraire.

-      Utilisez les guillemets pour les citations (voir complément de cours / exercices sur l'insertion des citations)

-      Les titres d'oeuvres doivent être soulignés. Les deux premiers mots du titre prennent une majuscule.

-      N'utilisez pas de parenthèses:  le commentaire ne doit pas être implicite, mais explicite. Au besoin, utilisez les tirets.

LES « SEPT PECHES CAPITAUX » DU COMMENTAIRE


-    faire un plan linéaire sans prise en compte d’une progression du texte

-    faire un plan séparant les remarques de forme (figures de style, type de discours) et les remarques de fond (thèmes, idées supposées de l'auteur etc... ) ;

-    juxtaposer les parties du plan sans enchaînement (il faut ici, aussi, utiliser des connecteurs logiques et des procédés qui montrent les étapes de votre commentaire)

-    répéter ce que dit le texte (paraphrase);

-    oublier de citer le texte ou citer sans analyser;

-    faire une analyse de détail et ne pas donner le sens global du texte;

-    faire une introduction et/ou une conclusion vagues et/ou incomplètes