dimanche 1 mai 2011

Le théâtre : notions fondamentales

Le texte de théâtre : Les notions fondamentales

a) La double énonciation : les personnages se parlent entre eux, mais, alors qu’ils font mine de ne pas s’adresser au public, ils renseignent celui-ci sur l’action, le caractère des personnages. Ce phénomène est particulièrement intéressant à observer dans les procédés d’Exposition et dans les apartés ou, justement il y a rupture de cette double énonciation , rupture du « quatrième mur », rupture de l’illusion théâtrale.
b) Le conflit : au théâtre le conflit a un sens plus large que dans la conversation courante, il désigne tout dialogue entre deux personnages. Le conflit détermine la position du dominant (le personnage à qui le dominé vient demander quelque chose) et du dominé (celui qui vient demander quelque chose au dominant). L’évolution de ce rapport qui peut s’observer notamment à partir du «  temps de parole », de la longueur des répliques respectives, permet de déterminer le mouvement de la scène, une scène typique permettant d’observer une inversion de ces rapports Dominant/dominé au cours de la scène, ce qui fait du même coup avancer l’action, par une résolution des conflits.
A partir du même rapport dominant/ dominé, on peut observer le rôle effectif du dominé : qui est, dans la tragédie notamment, le confident et n’est, quelquefois, que le faire valoir du personnage principal, qui, sans lui serait dans un monologue.
c) La dramaturgie : C’est l’art de raconter une histoire (qu’on appelle fable, au théâtre) selon des règles qui vont évoluer en fonction des époques et des mouvements littéraires. On distingue ainsi la dramaturgie classique, dont les règles firent édictées par Boileau au XVII° siècle : les trois unités (unité de lieu, unité de temps et unité d’action), les bienséances et une dramaturgie épurée qui plaise et qui soit rationnelle. La dramaturgie Romantique qui prendra le contre-pied de la dramaturgie classique, en proposant une autre typologie des personnages (les parias et les petits sont souvent au devant de la scène dans la dramaturgie romantique), une esthétique du mélange des genres et une dramaturgie des tableaux juxtaposés proposant plusieurs actions parallèles. Voir pour en savoir plus : la préface de Cromwell de Victor Hugo et le Bataille d’Hernani. La dramaturgie moderne est beaucoup plus complexe.
d) Procédés :
Suspense et ironie dramatique
 : au théâtre, le dramaturge peut jouer sur deux notions essentielles :
- le suspense : le spectateur ne sait pas ce qui va arriver et est dans la même tension que les personnages.
- l’ironie dramatique : le spectateur sait ce qui va arriver au personnage  (cas typique de la tragédie) et la tension dramatique se déplace du quoi ?( que va-t-il arriver ?) au comment ? (Comment va-t-on arriver à l’issue annoncée aux spectateurs et inconnue des protagonistes ?)
Le théâtre n’est guère qu’une combinatoire de ces deux procédés  pour entretenir la tension dramatique :
- suspense : le coup de théâtre , événement imprévu qui vient surprendre tout le monde et permettre la résolution des conflits. Le deus ex machina.
- ironie dramatique ; le quiproquo où l’effet d’annonce est essentiel.

e) les didascalies : c’est la partie narrative du texte de théâtre , les concessions minimales faites à la narratologie pour le dramaturge dont le texte, normalement, doit être donné à la libre interprétation du metteur en scène et des comédiens.
On observe que les didascalies gagnent en importance au fil des siècles, notamment à partir du XIX° siècle, qui inventa la notion de mise en scène.
On distingue les didascalies externes, qui rappellent le dispositif scénique ou les intentions du dramaturges pour éviter les dérives de la mise en scène ou les contresens du metteur en scène,
et les didascalies internes qui concernent plutôt le jeu des comédiens.

f) texte et représentation : c’est l’intitulé de l’objet d’étude
 -La  notion de parti pris de mise en scène : comment jouer telle pièce à l’heure actuelle ? Quelle transposition peut-on proposer au public contemporain qui puisse mettre en valeur une interprétation de la pièce ?
- quelle atmosphère mettre en place avec les éclairages, l’ambiance sonore ,le fond de scène que lequel peut être projeté des photos, des images…
- quelle esthétique peut-on proposer par les costumes, leur époque, leur couleur, leur matière ?
- quel dispositif scénique peut-on mettre en place pour mettre en valeur le texte de théâtre.
Autant de pistes que vous pouvez être amenés à explorer dans un sujet d’écrit ou dans la partie «  entretien » de votre oral.


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