lundi 10 juin 2013

Séquence 5 - poèmes complémentaires




Séquence 5: LA POESIE AMOUREUSE -Poèmes complémentaires


La poésie lyrique au XIXème siècle :
Lamartine et la confidence romantique
« Le lac »
Poème inspiré par sa liaison amoureuse avec Julie Charles,
 atteinte d’une  maladie incurable
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Lamartine, Méditations poétiques 1820
Baudelaire et la quête de l’Idéal
« Parfum exotique »
 Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal (1857-1861)
Rimbaud et les amours adolescentes « Roman »

Corpus bac blanc 2 

 
 La poésie lyrique au Moyen-Äge
Guillaume IX d’Aquitaine 
et L’amour courtois
Par la douceur d'un temps nouveau
Pendant que tout m'est bel et bon
Je ne vois signe ou messager
Aussi mon coeur ne dort ni rit
Et je n'ose éloigner mes pas
Pour savoir si sera la fin
Telle ainsi que je le désire

De notre amour il va ainsi
Comme une branche d'aubépine
Qui est sur l'arbre et dans la crainte
La nuit au gel ou à la pluie
Mais le matin sous le soleil
Feuille et verdit tout le rameau

Je me souviens de ce matin
Où nous mîmes fin à la guerre
Elle me fit un don si grand
Plaisir d'amour et son anneau
Que Dieu me fasse vivre autant
Que j'ai mes mains sous son manteau

La poésie au XXème siècle :
Éluard et l’amour fou  « La courbe de tes yeux... »
 La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
 Paul Eluard (1895-1952), Capitale de la douleur.
La poésie au XVIème siècle : voir Ronsard (l’invitation à l’amour S5 : La poésie amoureuse de la Renaissance – Vers le commentaire, Amours à Marie  et Louise Labé  (la passion amoureuse dans les sonnets complémentaires à la lecture analytique 1)

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